facebook pixel

Western célèbre la Journée mondiale de la santé mentale 2021

Avec l’approbation de l’Organisation mondiale de la Santé, la Fédération mondiale pour la santé mentale a fait du 10 octobre la Journée mondiale de la santé mentale. Cette journée a pour objectif de sensibiliser les gens aux problèmes de santé mentale et de favoriser l’investissement à cet égard. C’est l’occasion pour les professionnels de la santé mentale de parler ouvertement de leur domaine et de promouvoir les soins de santé mentale à l’échelle internationale.

Thème de la Journée mondiale de la santé mentale 2021

Le thème de la Journée mondiale de la santé mentale 2021 est « La santé mentale dans un monde inégal ». Il met en évidence le problème mondial que représente l’accès inégal aux services de santé mentale. Selon la Fédération mondiale pour la santé mentale, l’accès aux services de santé mentale demeure inégal : entre 75 % et 95 % des personnes aux prises avec des troubles de santé mentale dans les pays à revenu faible à moyen sont incapables d’obtenir des services de santé mentale, et les statistiques pour les pays à revenu élevé ne sont guère meilleures. La santé mentale dans un monde inégal mettra l’accent sur la manière dont les inégalités en matière de santé mentale se perpétuent à l’échelle mondiale, mais aussi locale.

Les inégalités en santé mentale au Canada

Le Canada ne fait pas exception à la règle. Selon la Fédération mondiale pour la santé mentale, les soins en santé mentale sont sous-financés par rapport au budget de la santé global, ce qui engendre de telles inégalités. Le 4 août, l’Association canadienne pour la santé mentale a publié ce qui suit sur Twitter : « Notre syst. de santé actuel ne répond pas aux besoins de la population canadienne. Tout le monde mérite l’accès à une variété de services en #SantéMentale et en #Dépendances financés par le gouv. » La publication était accompagnée du message : « 85 % de la population canadienne pensent que les services en santé mentale sont parmi les plus sous-financés de notre système de santé. »

La plupart des gens qui ont besoin de traitement pour une maladie mentale n’y ont pas droit et par conséquent doivent composer avec la discrimination et la stigmatisation. Cela a un impact non seulement sur leur santé mentale et physique, mais aussi sur leur éducation et leurs perspectives d’emploi, leur revenu actuel et futur et leur situation familiale. Dans certains cas, les patients doivent attendre jusqu’à 15 ans pour recevoir des traitements psychologiques, médicaux et sociaux efficaces.

Les personnes souffrant d’une maladie physique ont souvent des problèmes de santé mentale. Par exemple, selon la Fédération mondiale pour la santé mentale, la plupart des quelque 2,2 milliards de personnes ayant une déficience visuelle souffrent de dépression ou d’anxiété, exacerbée par les circonstances économiques et sociales défavorables.

Une double pandémie pour les Autochtones du Canada

L’accès inégal aux services de santé mentale a été mis en évidence par la pandémie de COVID-19 et Global News a très bien résumé ce qu’il en est pour les Autochtones au Canada dans le titre de son article : (traduction) « La COVID-19 et le soutien insuffisant en matière de santé mentale ont provoqué une double pandémie pour les Autochtones au Canada. » Les peuples autochtones font déjà face à une crise de santé mentale, notamment en matière de suicide et de dépendance, exacerbée par des services en santé mentale insuffisants pendant la pandémie. Brenda Restoule, présidente et chef de la direction du First Peoples Wellness Centre dans le nord-est de l’Ontario, a déclaré que les services en santé mentale et les services de soutien offerts aux communautés autochtones sont « constamment sous-financés par rapport à ceux offerts au reste des Canadiens, ce qui a engendré un ensemble de mesures disparates de services qui varient d’un endroit à l’autre. Il faut immédiatement investir davantage dans la connectivité, les infrastructures, un accès continu à des soins de santé virtuels et les ressources humaines. Sinon, les inégalités en matière de soins de santé ne feront que s’accroître pour les peuples autochtones. »

Il y a bien des manières de s’impliquer lors de la Journée mondiale de la santé mentale de cette année. Vous pouvez faire un don, sensibiliser les gens autour de vous, organiser une collecte de fonds ou faire du bénévolat.